HISTOIRE DU TRANSHUMANISME
Selon les philosophes ayant étudié l'histoire du transhumanisme1, son transcendantalisme s'inscrit dans un courant de pensée remontant à l'Antiquité : la quête d'immortalité de l'Épopée de Gilgamesh ou les quêtes de la fontaine de Jouvence et de l'élixir de longue vie, au même titre que tous les efforts ayant visé à empêcher le vieillissement et la mort, en sont l'expression. La philosophie transhumaniste trouve cependant ses racines dans l'humanisme de la Renaissance et dans la philosophie des Lumières. Pic de la Mirandole appelle ainsi l'homme à « sculpter sa propre statue »7 et même avant lui Plotin : « Si tu ne vois pas encore ta propre beauté, fais comme le sculpteur d’une statue qui doit devenir belle : il enlève ceci, il gratte cela… De la même manière, toi aussi, enlève tout ce qui est superflu, redresse ce qui est oblique » (Énnéades). Plus tard, Condorcet spécule quant à l'application possible des sciences médicales à l'extension infinie de la durée de vie humaine. Des réflexions du même ordre se retrouvent chez Benjamin Franklin, qui rêve de pouvoir interrompre et relancer le cours de la vie en temps voulu. Enfin, d'après Darwin, « il devint très probable que l'humanité telle que nous la connaissons n'en soit pas au stade final de son évolution mais plutôt à une phase de commencement »1. Il faut en revanche mettre à part la pensée de Nietzsche qui, s'il forge la notion de « surhomme », n'envisage absolument pas la possibilité d'une transformation technologique de l'Homme mais plutôt celle d'un épanouissement personnel1,8,9.

Nikolai Fyodorov, un philosophe russe du XIXe siècle, défend un usage de la science comme moyen d'extension radicale de la durée de vie, d'immortalité ou de résurrection des morts10. Au XXe siècle, le généticien J.B.S. Haldane, auteur de l'essai intitulé Daedalus: Science and the Future paru en 1923, est un pionnier influent de la pensée transhumaniste. En ligne directe avec le transhumanisme moderne, il annonce les considérables apports de la génétique et d'autres avancées de la science aux progrès de la biologie humaine et prévoit que ces avancées seront accueillies comme autant de blasphèmes et de perversions « indécentes et contre nature ». J. D. Bernal spécule quant à la colonisation de l'espace, aux implants bioniques et aux améliorations cognitives qui sont des thèmes transhumanistes classiques depuis lors.
La question de la vision du transhumanisme comme une branche du posthumanisme et celle de la conceptualisation du posthumanisme relativement au transhumanisme font débat. Les critiques du transhumanisme, conservateurs5, chrétiens36 ou progressistes37,38, le perçoivent souvent comme une variante ou une forme plus activiste du posthumanisme, mais des érudits pro-transhumanisme le qualifient aussi de branche de la « philosophie posthumaniste », par exemple39. Une propriété commune au transhumanisme et au posthumanisme philosophique est la vision future de nouvelles espèces intelligentes, évolutions de l'humanité, qui la complèteront ou la supplanteront. Le transhumanisme met l'accent sur l'aspect évolutionniste du phénomène, envisageant la création d'un animal doté d'une très grande intelligence grâce à l'amélioration cognitive (c'est-à-dire grâce à la provolution)29, mais se raccroche à un « futur posthumain », finalité d'une évolution artificiellement perpétrée40.

Cependant, l'idée de créer des êtres intelligents artificiels proposée, par exemple, par le roboticien Hans Moravec, a influencé le transhumanisme14. Mais les idées de Moravec et le transhumanisme se sont aussi vus dépeints comme une variante « complaisante » ou « apocalyptique » du posthumanisme et ainsi distingués du « posthumanisme culturel » dans les lettres et les arts41. Un tel « posthumanisme critique » fournirait matière à repenser les relations entre humains et machines de plus en plus sophistiquées alors que, dans cette perspective, le transhumanisme et les posthumanismes similaires n'abandonnent pas les concepts de l'« individu libre et autonome » mais étendent ses prérogatives au domaine du posthumain42. C'est dans ce cadre de pensée que le transhumanisme se perçoit lui-même comme étant la continuité de l'humanisme et de l'esprit des Lumières.
La question de la vision du transhumanisme comme une branche du posthumanisme et celle de la conceptualisation du posthumanisme relativement au transhumanisme font débat. Les critiques du transhumanisme, conservateurs5, chrétiens36 ou progressistes37,38, le perçoivent souvent comme une variante ou une forme plus activiste du posthumanisme, mais des érudits pro-transhumanisme le qualifient aussi de branche de la « philosophie posthumaniste », par exemple39. Une propriété commune au transhumanisme et au posthumanisme philosophique est la vision future de nouvelles espèces intelligentes, évolutions de l'humanité, qui la complèteront ou la supplanteront. Le transhumanisme met l'accent sur l'aspect évolutionniste du phénomène, envisageant la création d'un animal doté d'une très grande intelligence grâce à l'amélioration cognitive (c'est-à-dire grâce à la provolution)29, mais se raccroche à un « futur posthumain », finalité d'une évolution artificiellement perpétrée40.

La question de la vision du transhumanisme comme une branche du posthumanisme et celle de la conceptualisation du posthumanisme relativement au transhumanisme font débat. Les critiques du transhumanisme, conservateurs5, chrétiens36 ou progressistes37,38, le perçoivent souvent comme une variante ou une forme plus activiste du posthumanisme, mais des érudits pro-transhumanisme le qualifient aussi de branche de la « philosophie posthumaniste », par exemple39. Une propriété commune au transhumanisme et au posthumanisme philosophique est la vision future de nouvelles espèces intelligentes, évolutions de l'humanité, qui la complèteront ou la supplanteront. Le transhumanisme met l'accent sur l'aspect évolutionniste du phénomène, envisageant la création d'un animal doté d'une très grande intelligence grâce à l'amélioration cognitive (c'est-à-dire grâce à la provolution)29, mais se raccroche à un « futur posthumain », finalité d'une évolution artificiellement perpétrée40.
La question de la vision du transhumanisme comme une branche du posthumanisme et celle de la conceptualisation du posthumanisme relativement au transhumanisme font débat. Les critiques du transhumanisme, conservateurs5, chrétiens36 ou progressistes37,38, le perçoivent souvent comme une variante ou une forme plus activiste du posthumanisme, mais des érudits pro-transhumanisme le qualifient aussi de branche de la « philosophie posthumaniste », par exemple39.
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